mardi 27 novembre 2007

From a humanitarian aid worker to a Festival Director

La nouvelle dg du Mondial a des projets plein la tête

par Maxime Rioux - l`Express - Article mis en ligne le 27 novembre 2007

Pour la première fois de son histoire, le Mondial des cultures de Drummondville est dirigé par des femmes, à savoir Elisabeth Jutras, présidente du conseil d'administration, et Marie-France Bourgeois, directrice générale.

La nouvelle directrice générale du Mondial des cultures, Marie-France Bourgeois, a bien des projets en tête. Elle qui a été bénévole pour le Mondial en 1983 a fait bien du chemin au cours des 20 dernières année. Son cheminement, elle souhaite maintenant le mettre au profit d'un organisme dont les valeurs l'interpellent.
Parmi les projets de Mme Bourgeois, se retrouve l'intention de créer un espace intergénérationnel afin que la culture et que les traditions puissent être transmises.

«J'aimerais que la culture devienne "full cool" pour les jeunes, a indiqué avec un sourire Mme Bourgeois. Du coup, j'aimerais voir les jeunes s'impliquer davantage au sein du Mondial.»

Les autres objectifs de Marie-France Bourgeois sont notamment d'établir un lien de confiance et de transparence avec le conseil d'administration, de redorer le blason de l'organisme et d'insuffler un nouveau dynamisme.

Saluant le travail effectué par l'équipe en place au cours de la dernière année, Mme Bourgeois a assuré que le prochain Mondial des cultures sera de toute beauté.

«Le volet Mondial Vert sera plus que jamais mis de l'avant, a assuré Mme Bourgeois. Ce sera un pas de plus vers une signature de l'accord de Kyoto. D'autre part, nous souhaitons augmenter les recettes, accroître le nombre de visiteurs et donner une visibilité accrue au Mondial. S'il faut passer par des organismes comme l'Unesco (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation) pour faire connaître l'organisme, nous n'hésiterons pas à le faire.»
Parcours peu commun

En regardant son parcours peu commun, force est de constater que Marie-France Bourgeois, qui parle le français, l'anglais, l'espagnol et l'italien, n'a pas choisi les chemins (et les endroits) les plus calmes pour travailler.

«J'ai quitté Drummondville il y a 20 ans pour aller aider les femmes et les enfants dans le monde, a raconté celle qui détient une maîtrise en planification sociale pour les pays en voie de développement. Après mes études à New York, j'ai travaillé pendant quatre ans à Ottawa, puis j'ai ensuite été en Afrique, sur la Côte d'Ivoire, où j'ai notamment œuvré pour le compte de l'ACDI. Je me suis ensuite rendue dans des camps en Tanzanie, où j'ai aidé des réfugiés rwandais à la suite du massacre que tous connaissent. Au cours des dernières années, j'étais au Congo.»

Dans un autre ordre d'idées, Mme Bourgeois a également planché pour le compte du pape en 2002. Elle a alors organisé certaines activités dans la foulée de la Journée mondiale de la jeunesse.

Tout en aidant et en soutenant les gens dans le besoin, Marie-France Bourgeois a aussi vécu son lot de mésaventures, ayant elle-même déjà été prise pour cible par un tireur, au Congo, un événement qui l'a obligée à se barricader dans une salle de bain pendant trois jours. Après de tels événements, nul besoin de dire que le retour dans sa ville natale est synonyme de repos.

«J'ai envie de travailler pour le Mondial des cultures pour plusieurs raisons, a exposé la femme de 44 ans. D'abord, parce que le genre de vie que j'avais jusqu'à tout récemment finit par user quelqu'un, mais aussi parce que j'ai maintenant une petite fille et j'ai envie de lui offrir de la stabilité. Mais par-dessus tout, c'est parce que je souscris aux valeurs profondes du Mondial; je veux rassembler les gens et promouvoir la culture et la paix dans le monde. Je suis de celles qui croient à la fraternité universelle.»

Nouveau départ

En 2007, Mme Bourgeois a adopté une petite Chinoise de 19 mois, un événement qui, à bien des égards, a un lien étroit avec ce qu'elle vit actuellement.

«Cela faisait longtemps que je voulais adopter un enfant. Je suis allé chercher ma fille en Chine en avril dernier, avec mes parents. Elle s'appelle Xinfa, un prénom que je lui laisserai et qui signifie "nouveau développement". Pour moi, qui reviens à Drummondville et qui renoue avec mes racines, cela signifie beaucoup», a-t-elle partagé.

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