mercredi 28 novembre 2007

The DRCongo Action Plan - lets not forget DRC...

In Quebec, DRCongo has been much on the news lately. As I lived in this fascinating country for two years, I have decided to share a bit of stories and information.

I have previously written short stories of the days I have spent in my kitchen floor and bathroom in two dangerous occasions; August 2006 and March 2007. In fact, serious fighting were taking place meters away from my house in Kinshasa and throughout the city between the government troups and the opposition leader`s troops.

-----------
In 2006, the humanitarian community published its first Action Plan, I was the lucky one who coordinated some 100 partners involved in humanitarian aid in the DRCongo. Here is the forward I drafted for Ross Mountain, the Humanitarian Coordinator. Here are a few excerpts and horrifying numbers.....

Foreword

This year is like no other for the DRC. On the one hand, the extent of the suffering of the population is beginning to be recognized. Over four million people have perished as a result of years of continuing conflict, a number which increases by some 1,200 every day and which is equivalent to an Asian tsunami each and every six months.

DRC has been called the most deadly humanitarian catastrophe in 60 years.

The UN Emergency Relief Coordinator has called it the greatest challenge currently facing the international community. On the other hand, never since independence has the prospect for the country emerging from despotism, crisis and chaos appeared so bright.

Last year, in 2005, 25 million Congolese enthusiastically registered to vote and in December overwhelmingly endorsed a constitution that forms the basis for a democratic state and opens the way to the first free and fair elections in over 40 years.

The 2006 DRC Action Plan adopts a unique approach. Within the context of one strategic framework humanitarian priorities and programmes have been identified for each region of this vast country and linked with a limited number of high-impact stability programmes which themselves fast-track key elements of the Poverty Reduction Strategy Paper (PRSP).

The Plan has been developed with the active participation of the full range of partners in the DRC and validated through a consultative process with field-based donors, UN Agencies and the NGO community.

The Action Plan is more than a fundraising tool - it represents a comprehensive approach to humanitarian coordination, strategic planning and monitoring. By including stability programmes in the overall strategy, the UN is foreseeing measures needed to rapidly bridge the gap between humanitarian action and the development programme that will be launched to meet public expectations after the election of a new government.

The humanitarian component of the Plan you are about to read is ambitious—considerably more than those of past years. Anything short of a bold attempt to address the dramatic scale and scope of the humanitarian needs in the DRC will leave millions of innocent people exposed to continued suffering and death. With over four million unnecessary deaths, the time has come for a concerted and intensified effort to address the humanitarian catastrophe unfolding in the Democratic Republic of Congo and to give the Congolese people hope that a better future is within their grasp.

Ross Mountain Humanitarian and Resident Coordinator
Democratic Republic of Congo

mardi 27 novembre 2007

New job for a humanitarian aid worker

La nouvelle dg du Mondial a des projets plein la tête par Maxime Rioux - Article mis en ligne le 27 novembre 2007 à 15:57

La nouvelle dg du Mondial a des projets plein la tête
Pour la première fois de son histoire, le Mondial des cultures de Drummondville est dirigé par des femmes, à savoir Elisabeth Jutras, présidente du conseil d'administration, et Marie-France Bourgeois, directrice générale.
La nouvelle dg du Mondial a des projets plein la tête
La nouvelle directrice générale du Mondial des cultures, Marie-France Bourgeois, a bien des projets en tête. Elle qui a été bénévole pour le Mondial en 1983 a fait bien du chemin au cours des 20 dernières année. Son cheminement, elle souhaite maintenant le mettre au profit d'un organisme dont les valeurs l'interpellent.
Parmi les projets de Mme Bourgeois, se retrouve l'intention de créer un espace intergénérationnel afin que la culture et que les traditions puissent être transmises.

«J'aimerais que la culture devienne "full cool" pour les jeunes, a indiqué avec un sourire Mme Bourgeois. Du coup, j'aimerais voir les jeunes s'impliquer davantage au sein du Mondial.»

Les autres objectifs de Marie-France Bourgeois sont notamment d'établir un lien de confiance et de transparence avec le conseil d'administration, de redorer le blason de l'organisme et d'insuffler un nouveau dynamisme.

Saluant le travail effectué par l'équipe en place au cours de la dernière année, Mme Bourgeois a assuré que le prochain Mondial des cultures sera de toute beauté.

«Le volet Mondial Vert sera plus que jamais mis de l'avant, a assuré Mme Bourgeois. Ce sera un pas de plus vers une signature de l'accord de Kyoto. D'autre part, nous souhaitons augmenter les recettes, accroître le nombre de visiteurs et donner une visibilité accrue au Mondial. S'il faut passer par des organismes comme l'Unesco (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation) pour faire connaître l'organisme, nous n'hésiterons pas à le faire.»
Parcours peu commun

En regardant son parcours peu commun, force est de constater que Marie-France Bourgeois, qui parle le français, l'anglais, l'espagnol et l'italien, n'a pas choisi les chemins (et les endroits) les plus calmes pour travailler.

«J'ai quitté Drummondville il y a 20 ans pour aller aider les femmes et les enfants dans le monde, a raconté celle qui détient une maîtrise en planification sociale pour les pays en voie de développement. Après mes études à New York, j'ai travaillé pendant quatre ans à Ottawa, puis j'ai ensuite été en Afrique, sur la Côte d'Ivoire, où j'ai notamment œuvré pour le compte de l'ACDI. Je me suis ensuite rendue dans des camps en Tanzanie, où j'ai aidé des réfugiés rwandais à la suite du massacre que tous connaissent. Au cours des dernières années, j'étais au Congo.»

Dans un autre ordre d'idées, Mme Bourgeois a également planché pour le compte du pape en 2002. Elle a alors organisé certaines activités dans la foulée de la Journée mondiale de la jeunesse.

Tout en aidant et en soutenant les gens dans le besoin, Marie-France Bourgeois a aussi vécu son lot de mésaventures, ayant elle-même déjà été prise pour cible par un tireur, au Congo, un événement qui l'a obligée à se barricader dans une salle de bain pendant trois jours. Après de tels événements, nul besoin de dire que le retour dans sa ville natale est synonyme de repos.

«J'ai envie de travailler pour le Mondial des cultures pour plusieurs raisons, a exposé la femme de 44 ans. D'abord, parce que le genre de vie que j'avais jusqu'à tout récemment finit par user quelqu'un, mais aussi parce que j'ai maintenant une petite fille et j'ai envie de lui offrir de la stabilité. Mais par-dessus tout, c'est parce que je souscris aux valeurs profondes du Mondial; je veux rassembler les gens et promouvoir la culture et la paix dans le monde. Je suis de celles qui croient à la fraternité universelle.»

Nouveau départ

En 2007, Mme Bourgeois a adopté une petite Chinoise de 19 mois, un événement qui, à bien des égards, a un lien étroit avec ce qu'elle vit actuellement.

«Cela faisait longtemps que je voulais adopter un enfant. Je suis allé chercher ma fille en Chine en avril dernier, avec mes parents. Elle s'appelle Xinfa, un prénom que je lui laisserai et qui signifie "nouveau développement". Pour moi, qui reviens à Drummondville et qui renoue avec mes racines, cela signifie beaucoup», a-t-elle partagé.

From a humanitarian aid worker to a Festival Director

La nouvelle dg du Mondial a des projets plein la tête

par Maxime Rioux - l`Express - Article mis en ligne le 27 novembre 2007

Pour la première fois de son histoire, le Mondial des cultures de Drummondville est dirigé par des femmes, à savoir Elisabeth Jutras, présidente du conseil d'administration, et Marie-France Bourgeois, directrice générale.

La nouvelle directrice générale du Mondial des cultures, Marie-France Bourgeois, a bien des projets en tête. Elle qui a été bénévole pour le Mondial en 1983 a fait bien du chemin au cours des 20 dernières année. Son cheminement, elle souhaite maintenant le mettre au profit d'un organisme dont les valeurs l'interpellent.
Parmi les projets de Mme Bourgeois, se retrouve l'intention de créer un espace intergénérationnel afin que la culture et que les traditions puissent être transmises.

«J'aimerais que la culture devienne "full cool" pour les jeunes, a indiqué avec un sourire Mme Bourgeois. Du coup, j'aimerais voir les jeunes s'impliquer davantage au sein du Mondial.»

Les autres objectifs de Marie-France Bourgeois sont notamment d'établir un lien de confiance et de transparence avec le conseil d'administration, de redorer le blason de l'organisme et d'insuffler un nouveau dynamisme.

Saluant le travail effectué par l'équipe en place au cours de la dernière année, Mme Bourgeois a assuré que le prochain Mondial des cultures sera de toute beauté.

«Le volet Mondial Vert sera plus que jamais mis de l'avant, a assuré Mme Bourgeois. Ce sera un pas de plus vers une signature de l'accord de Kyoto. D'autre part, nous souhaitons augmenter les recettes, accroître le nombre de visiteurs et donner une visibilité accrue au Mondial. S'il faut passer par des organismes comme l'Unesco (United Nations Educational, Scientific and Cultural Organisation) pour faire connaître l'organisme, nous n'hésiterons pas à le faire.»
Parcours peu commun

En regardant son parcours peu commun, force est de constater que Marie-France Bourgeois, qui parle le français, l'anglais, l'espagnol et l'italien, n'a pas choisi les chemins (et les endroits) les plus calmes pour travailler.

«J'ai quitté Drummondville il y a 20 ans pour aller aider les femmes et les enfants dans le monde, a raconté celle qui détient une maîtrise en planification sociale pour les pays en voie de développement. Après mes études à New York, j'ai travaillé pendant quatre ans à Ottawa, puis j'ai ensuite été en Afrique, sur la Côte d'Ivoire, où j'ai notamment œuvré pour le compte de l'ACDI. Je me suis ensuite rendue dans des camps en Tanzanie, où j'ai aidé des réfugiés rwandais à la suite du massacre que tous connaissent. Au cours des dernières années, j'étais au Congo.»

Dans un autre ordre d'idées, Mme Bourgeois a également planché pour le compte du pape en 2002. Elle a alors organisé certaines activités dans la foulée de la Journée mondiale de la jeunesse.

Tout en aidant et en soutenant les gens dans le besoin, Marie-France Bourgeois a aussi vécu son lot de mésaventures, ayant elle-même déjà été prise pour cible par un tireur, au Congo, un événement qui l'a obligée à se barricader dans une salle de bain pendant trois jours. Après de tels événements, nul besoin de dire que le retour dans sa ville natale est synonyme de repos.

«J'ai envie de travailler pour le Mondial des cultures pour plusieurs raisons, a exposé la femme de 44 ans. D'abord, parce que le genre de vie que j'avais jusqu'à tout récemment finit par user quelqu'un, mais aussi parce que j'ai maintenant une petite fille et j'ai envie de lui offrir de la stabilité. Mais par-dessus tout, c'est parce que je souscris aux valeurs profondes du Mondial; je veux rassembler les gens et promouvoir la culture et la paix dans le monde. Je suis de celles qui croient à la fraternité universelle.»

Nouveau départ

En 2007, Mme Bourgeois a adopté une petite Chinoise de 19 mois, un événement qui, à bien des égards, a un lien étroit avec ce qu'elle vit actuellement.

«Cela faisait longtemps que je voulais adopter un enfant. Je suis allé chercher ma fille en Chine en avril dernier, avec mes parents. Elle s'appelle Xinfa, un prénom que je lui laisserai et qui signifie "nouveau développement". Pour moi, qui reviens à Drummondville et qui renoue avec mes racines, cela signifie beaucoup», a-t-elle partagé.

dimanche 25 novembre 2007

Uganda; the tale of Okello

A few years ago, part of an interview of a job asked me to draft a speech for the Emergency Relief Coordinator as if he would be addressing himself to the United Nations when Uganda was a true forgetten emergency as DRCongo is now... This is what I came out with...

Mr. President,

A recent study on donor accountability described the links between donors and beneficiaries as indirect. Let me introduce Okello to you. Okello is 12, he's skinny and one of his front teeth is missing. I met Okello in Kitgum district, Northern Uganda, last November. His story made such an impression on me that I decided to be his spokesman.

· Okello comes from a region in Northern Uganda where, after renewed fighting between the government and the Lord's Resistance Army, some 800,000 Acholi people, half of them children, have been displaced. They are now living in so-called protected camps. But the camps themselves are now targets for attacks, just as the villages once were.

· Now I want you to imagine Okello joining me on this podium, from which you will hear his testimony.

· You will see he has no shoes. And if you are close by, you may notice an odour. Please understand, my young friend doesn't have access to soap.

· These are Okello's words: "I remember one night in June, the rebels attacked Karimojong district. They burst into our home and raped my sister Agwaki. My father refused to let me go with them, so they torched our hut.

· So my parents had no choice - we had to flee. We left everything behind, our land and our goat. My father lost his job, my mother the land where we grew our food. My sister hasn't recovered from the rape. That night, we were all sent to hell.

· Ever since, I have felt hungry. But my three-year-old brother suffered most. My mother took him to a clinic run by muzungu, white people. They told her he would have to spend a month there, but he had to stay much longer - the clinic didn't always have the food it needed, and even the muzungu could not work properly.

· As for me, I worry every day that the rebels will come back and take me away to be a soldier. So like most of my friends, I go to sleep in the grounds of the local hospital. For now, that is the only safe place to sleep.

· In the name of my people, I want to thank you for letting me tell you my story. Please help bring peace back to our country.
[pause]

· Ladies and gentlemen, Okello's fate is not unusual. On the contrary. There are about 45 million people in countries such as Liberia, Cote d'Ivoire, Somalia, Sudan or Chechnya, where there are children with similar stories.

· Like so many others, Okello is being denied his most basic needs and human rights. It's hard to know what to say when you are confronted with this reality, as I was on my trip to Uganda.

· Our first reaction, our instinct, would be to go to Okello and comfort him. To reassure Okello that the world has not forgotten about his daily nightmare. We will get out our check books, we will commit the funds needed to put an end to such misery.

· But if I tell Okello that the international community has been trying to help in the past years, would he believe me? Especially if I tell him the truth, that last year's appeal did not win funding for sectors as important as agriculture in his country?

· Can you think of a way to explain that lack of funding means that the so-called protected camps offer no protection from diarrhoea and intestinal worms, and no treatment for respiratory diseases including pneumonia?

· Remember the Balkans. I don't wish to downplay the horror of what happened there, but in some ways, the people there were the lucky ones - they got blanket media coverage and resources, while for long-running African crises such as those in Sudan, Angola, aid agencies struggled to find funds.

· That is why OCHA has reinforced its media strategy to focus public attention on its
annual Consolidated Appeals. OCHA knows that sustained media attention, is important to creating political movement. Its Flash Appeals keep abreast of every “forgotten emergency” with their concise overview of life-saving needs. Sad to say, most of these "forgotten emergencies" are in Africa.

Mr. President,

· A recent study underlined that foreign policy interests or, rather, a lack of thereof, are to a large extent responsible for the phenomenon of “forgotten emergencies”. The good news is that donors have recognized their shortcomings. They've started the Good Humanitarian Donorship process in Stockholm, to make aid more responsive to needs. They have selected Burundi and the Democratic Republic of the Congo as pilot Consolidated Appeals for the implementation of good humanitarian donorship. I am convinced this will help raise the level of funding for countries with daunting needs which last year only received 28% and 37% of their aid requirements.

· Let us hope that the donor community will be ready to finance this year's appeal in full. If we raise $128 million dollars for the estimated 1.2 million displaced in forgotten Uganda, that would mean $106 dollars per person. Surely that's not too much to ask.

· I made myself a promise not to let Okello down. I can remember his voice. I can still picture the skinny boy near Kitgum's district hospital, holding his piece of bread. I would like to go back next year, and look him in the eye, and tell him that we care and that we have not let him down.

Thank you, Mr President.

La mort d`un être cher

La mort d`un être cher

Distraitement, en faisant mon courriel (il est rare qu`une femme ne fasse qu`une chose à la fois) j`écoute Maryse Chartrand parler du suicide de son compagnon à "Tout le monde en parle". Je ne connais pas cette déchirure causée par le suicide mais plutôt par la perte soudaine de mon compagnon Emanuele, lorsque je vivais à Rome.

Oui, tout comme elle, j`ai senti que mon monde s`est écroulé.

Je ne me souviens plus de grand chose de ces jours qui ont suivi sa mort, sinon d`un grand nuage gris autour de moi, d`une impression de vide absolu. Sa mort est survenue un mois avant mon 40è anniversaire.

Pourtant, la vie reprend toujours le dessus, sur tout...

Elle a aussi du reprendre le dessus lorsque impuissante, cinq mois plus tard, je me suis postée devant CNN lorsque j`ai su qu`une bombe avait explosée sur les bureaux des Nations Unies en Iraq. Un de mes très cher ami était en poste là-bas...

La longue attente a donc commencé. A chaque minute je priais et j`espérais que le miracle se produise, que l`on puisse extirper son corps vivant des décombres de l`Hôtel Canal.

Deux heures de tortures, d`un calvaire indicible ou à chaque minute j`ai eu envie de vomir ma peine et de crier ma douleur. Les larmes ont cessé, j`avais tout pleuré le réservoir... Un lac de larmes s`était formé entre la télé et ma chaise de fortune installé dans le bureau de presse du Programme Alimentaire Mondial, en Italie, mon lieu de travail à l`époque.

Voilà que je me retrouve à pleurer une deuxième personne qui m`était aussi très chère. A vrai dire, je ne savais plus qui je pleurais, le 1er ou le 2e. Les larmes étaient confuses - le coeur en morceaux et l`âme ne voulait plus continuer...

Au moment ou CNN a annoncé la nouvelle que je redoutais tant, que mon cher ami avait succombé à ses blessures (il était visé, lui, le Chef), la terre s`est dérobée sous mes pieds; une amie a du me ramener à la maison car j`aurais été incapable de me reconduire - j`aurais errée et je me serais certainement perdue.

C`était mon 2e black out,. Je ne me souviens plus de rien ou presque, sauf de la sonnerie incéssante de mon téléphone; mes amis m`appelaient pour m`encourager. Ils ne trouvaient pas les mots car dans ces moments là, existent-ils encore des mots pour apaiser le coeur d`une amie souffrante de la perte de tant de personnes chères? Je ne crois pas...

Et pourtant... Petit à petit, le temps à fait son oeuvre. Il a fallu presque deux ans pour me remettre de ces pertes... Me voilà de nouveau profondément heureuse avec ma petite Xin Fa...

Marie-France
Sun Nov 25 21:12:00 EST 2007 |